samedi 16 janvier 2016

Chapitre 5 : KLIMA .. L'autre monde ...

Le regard fatigué par le voyage n’avait pu résisté a se lever sur la hauteur de ces portes et de ces murs protecteurs . Le gigantisme de l’entrée équivalait a la taille imposante de son architecture . Le chemin de ronde semblait planer au dessus d’eux comme dans une autre dimension et la blancheur des gravures sur la porte étaient le signe d’une richesse d’ivoire impressionnante .
Le gong avait retenti a leur arrivée et résonné au sein de toute cette cité qui semblait d’un silence de mort . Seul le vent battant contre les portes semblait encore vivant .


 Le regard cerné de Drakkon s’évadera sur la rare verdure entourant le lieu et la présence d’une sorte de rivière zigzagant jusqu’à venir mourir contre certains murs de Klima .
C'était donc ca ..une oasis ...un paysage a la clarté aveuglante et a l'eau précieuse baignant le sable .  Les palmiers fatigués de l'entrée montraient que les tempêtes étaient courantes et que le climat difficile ne devait pas être sous estimé .

  Il ne faudra que quelques Ehns pour que les lourdes portes basculent et offrent le sésame a ces quelques gorééns qui avaient bravé le desert .
Trauma semblait connu et l’homme qui les accueillera ne sera pas moins que celui que l’on nommait « Le Pasha » .
Le Torvi était resté anormalement discret devant les retrouvailles des deux hommes qui s’étaient etreint comme un couple en manque l’un de l’autre . Les mœurs le surprenaient plus que de raison et la main s’attardant sur l’épaule de l’homme de Guerre aurait été repoussée a la premières Inhs sur ses terres . Le langage qu’ils usaient différait encore une fois de cette langue du Sud qu’il avait apprise .. ainsi les syllabes hachées et rapides et des mots et expressions locales seront un total charabia pour lui et pour certains des hommes de la Caravane .

Il comprendra qu’on parlait de son cas quand le regard azur de celui qui semblait etre le Haut Jarl local se tournait vers lui . Il penchait le visage en retour , agité d’un certain respect pour la hierarchie Goreenne . L’homme ouvrait le bras pour lui présenter l’endroit .. il semblait hôte privilégié dans un endroit que peu d’hommes avaient vus et le Taharien se désignera sous le nom de « Spinaker » . Meme si certains mots restaient obscurs, il arrivaient a communiquer et se comprendre assez pour une conversation simple.

 
Drakkon comprendra vite de la bouche de son guide quoi était ou et pour quelle raison . Les hauts murs apportaient de l’ombre a la cité , créant un effet de fraicheur renforcé par les différents puits . La taverne se trouvait a l’entrée’, lieu de détente pour les visiteurs assoiffés après la sortie dans le désert . Les dorures a chaque coin de bâtiment affichaient la richesse , le crépi presque blanc immaculé rappelait pourquoi on appelait cet endroit la cité du Sel .. et tout .. chaque statue .. chaque gravure dorée .. chaque élément constituant cette ville voulait afficher l’aisance et une richesse évidente .
Le Pasha du Sel semblait fier de sa cité ..très ..trop ? et de ce palais ou il les invitera rapidement pour boire un verre en sa compagnie . Les Kajiras inexistantes seront anormalement remplacées par des esclaves males portant des Silks . Le Torvi restait légèrement mal a a l’aise face aux attributs affichés des Kajirus sous des soies bien trop courtes et bien trop transparentes pour la norme Goreene ou le male est dominant.

Il découvrira avec fascination que le fait de servir de l'eau , ce simple breuvage accessible dans tout le monde de Gor était le signe qu'il était particulièrement choyé . On ne donnait ce breuvage pur et rare qu'aux amis , limitant les invités et les marchands a des breuvages alcoolisés et importables .
Le problème de langage sera vite contraignant quand la conversation s’animait entre le Pasha du Sel et l’homme tatoué au visage qu’était Sayed et un appel de Spinaker amènera enfin une première Kajira a leur service , emportant le Torvi dans le Inn de Klima .
L’endroit était luxueux .. comme chaque espace de cette cité gigantesque et la jeune esclave nommée Naomi se révèlera la Première Fille de la cité et une kajira capable de parler sa langue .

Imaginez un endroit ou les couleurs chatoyantes contrastent avec des murs blancs presque immaculés . Chaque décor est Or , chaque espace est comblé par des objets de plus ou moins grande taille alourdissant l'ambiance  .
Les murs parés d'armes de guerre et de tableaux matérialisaient la puissance du Sud , la beauté des scimitars et la fierté de ce peuple extrême.
Les tapis au sol d'une finesse incomparable absorbent chaque bruit , rendant l'environnement silencieux au possible Aucun bruit a l'extérieur ne vient perturber ce calme apparent et les minuscules fenêtres donnant sur la rue laissent filtrer un soleil éblouissant éclairant chaque métal du lieu .
Et il ne découvrait que le Inn .. endroit réservé aux invités sans zèle particulier ...

La communication s’établissait et il gardera la fille a ses cotés comme le moyen de se rassurer dans cet endroit nouveau et étranger .
Aux questions ciblées de l’homme , elle répondra avec franchise sur les spécificités de cette cité .: ses mines de sel meurtrières , ce masque du désert empêchant les ennemis de savoir ou elles se trouvent , la surveillance des invités ,  l'exclusivité de l'eau aux privilégiés et la présence quasi unique d’hommes au sein de la ville , mélange de gardes et de combattants de toutes castes principalement servis par d’autres hommes asservis .

vendredi 15 janvier 2016

Chapitre 4 : Le renouveau

La première sensation reste celle qui se grave dans la mémoire à tout jamais.

Chaleur... Lumière...odeur de sable et de sel... et de ces épices qui ornent les rassemblements de Caravanes Marchandes. Le dernier espace peuplé avant le grand Désert du Sud fourmillait comme jamais et les corps recouverts du tissu pour se protéger du soleil semblaient tous courir dans tout sens comme si le sable leur brûlait les pieds.

Drakkon regardait l’endroit comme un gosse émerveillé, lorgnant les étals regorgeant de couleurs comme si cela pouvait lui faire apprendre des choses sur ce peuple.

Il dominait d’une bonne tête tout ce petit monde et il était quasi impossible pour lui d'évoluer discrètement au milieu de ce peuple qu’il avait jadis considéré comme un ennemi.

Les esclaves évoluaient au milieu des libres dans une certaine oisiveté, les filles en soies scintillantes attirant le regard par le soin qu’elles mettaient dans leur tenue et leur apparence.

Le choc viendra de la présence d’esclaves mâles .. Les Hommes du Nord avaient beaucoup de difficultés avec cette notion... Un homme déchu était empalé ou exécuté pour mourir dans l’honneur et il était impensable que son genou puisse se poser à Terre dans la soumission... Et pourtant... autour de lui évoluaient des hommes portant le collier. le torse dénudé sur un Kief au milieu du pectoral, des chaînes reliant les jambes et des frocs coupés au milieu des cuisses. L’attention des Tahariens revenaient précisément sur le visage étranger Torvi qui les observait comme des bêtes curieuses, cette mâchoire carrée et ce visage marqué de cicatrices qui lui donnait un air inquiétant et un air visiblement étranger.

Il recherchera désespérément des femmes libres et ne verra pas le début de commencement d’un voile de dissimulation... comme si ces hommes du Sud ne vivaient qu’entre mâles et entourés d’esclaves des deux sexes.



L’appel de la main de son hôte fut l’annonce d’un nouveau mouvement. Il était temps pour eux de commencer le long voyage qui les emmèneraient dans ce que Trauma Fabric appelait « la cité du Sel ». Bizarrement, le regard de son ami brillait quand il vantait sa beauté et sa richesse... et cette particularité qu’il gardait secrète et qui semblait l’exciter au plus haut point.

Le Torvi découvrit leur moyen de transport... Kaiilas alignés et Caravane attelée à ces bêtes particulièrement résistantes à la chaleur.
Il n’était pas très bon cavalier et la monture le sentit dès le premier mouvement. Le départ de la traversée se fit dans la bonne humeur. Il était naturellement bavard et avide de poser des questions, son hôte pourtant très sérieux semblait se dérider à la présence de cet ennemi qu’il avait accepté dans son clan. C’était comme si le jeune guerrier trahit apportait enfin ce qui avait toujours manqué à l’homme de Guerre : Un Fils.

Trauma l’avait pris sous son aile dès la première seconde et cet homme si dur du Sud s’était transformé à la présence du jeune guerrier du Nord. Moins froid, moins distant, on le voyait rire et s'amuser, on le voyait oublier la guerre pour savourer enfin la présence d'un vrai complice. Ils avaient passé une bonne partie de leurs soirées ensemble à discuter de tout et de rien. Le torvi avait acquis la langue du Tahari auprès de son hôte, apprenant leurs coutumes par l’intermédiaire de ses histoires et découvrant la magie du Sud et de leur façon de vivre. Captivé par les récits, son envie avait été décuplée par les légendes et le mode de vie de ses anciens ennemis, chaque coutume appelant un rituel qu'il avait presque hâte de découvrir. Il avait été également très marqué par le visage de cet homme qui était devenu son protecteur. Celui-ci portait sur chaque haut des pommettes une sorte de brûlure teintée de charbon pour matérialiser son appartenance à sa Tribe et à sa cité. C’était une sorte de rituel que Drakkon avait questionné avec attention, le sheik lui parlant de cette tradition de se marquer le visage du symbole de son peuple : les Tashids et de sa maison pour figer dans le temps et sur ses traits ses origines. L’anecdote restera figée dans l’esprit de Drakkon et lui montrera l’attachement de ces hommes à leur maison et leurs traditions... peut-être aussi parce que lui n'avait plus d'attache...

Ils avançaient dans une évidente complicité quand... chaque Ehns faisait perdre en bavardage l’homme du Nord... la soif le gagnant... et ce mal de cul obligatoire à tout cavalier qui a surestimé la résistance de son arrière train à une selle agitée.

L’agonie d’une chevauchée inconfortable commença pour lui... mélange de souffrance par la chaleur et la soif... et cette lumière aveuglante qui rendait chaque dune semblable à sa voisine .
Il commençait à se demander si le guide connaissait le chemin qui menait au bout de Gor... et il se voûtait de plus en plus sur un Kaiila qui partageait sa fatigue.



Trauma lui avait dit en riant « La cité du Sel se mérite ! » et il comprenait désormais toute l’ironie de ses mots... cet effort contre les éléments que demandait le simple passage jusqu’à ses portes.
Le chemin qu’ils avaient emprunté était désormais masqué par le soulèvement omniprésent de sable... leurs traces désormais invisibles avaient disparus sous le souffle régulier du désert comme s’il cherchait à perdre ses hommes à tout jamais.

Klima... était le bout du monde... et à cet instant... il n’aurait pas parié un Tarsk de la voir un jour.
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